Légende photo : Directeur de Pro Suisse, Werner Gartenmann (à gauche) a tenu à encourager l’élan genevois du Dr. Samuel Sommaruga en faveur de la neutralité suisse.
Les adversaires des souverainistes aiment parfois les caricaturer en nostalgiques folkloriques, armés de cervelas, de chemises à edelweiss et d’une vision du monde arrêtée aux frontières de leur village. Alors admettons-le : chez Pro Suisse, nous aimons le folklore helvétique et la gastronomie populaire. Mais le 26 juin dernier, une soirée tenue dans l’écrin raffiné de la Cave du Palais de Justice, au cœur de la Cité de Calvin, est venue bousculer ces clichés. Ce soir-là, un public choisi s’est retrouvé pour le lancement du comité Pro Suisse Genève, à l’initiative du Dr Samuel Sommaruga, médecin et entrepreneur à l’énergie communicative.
À ses côtés, plusieurs figures représentatives de la Genève internationale — finance, droit, négoce international, diplomatie, entrepreneuriat et milieux immobiliers — pour incarner une souveraineté à la fois assumée et connectée au monde. La soirée, animée par Kevin Grangier, coordinateur romand de la campagne, accueillait aussi Werner Gartenmann, directeur national de Pro Suisse. Ce dernier s’est montré enthousiaste : « Le dynamisme romand est impressionnant. Pourquoi ? J’ai l’impression que les gens prennent conscience des risques liés à une adhésion à l’UE et redécouvrent la valeur de notre neutralité. Et puis, nous avons désormais une équipe jeune et très efficace sur les réseaux sociaux francophones. Cela se traduit directement par une hausse du nombre de membres. »
Faire les choses « à la genevoise »
La création du comité genevois répond à une logique autant stratégique que culturelle. « Genève occupe une place à part dans le débat sur la neutralité. Bien sûr, il y a la présence des organisations internationales, mais aussi une tradition locale forte autour de ces enjeux. L’envie de faire les choses à notre manière s’est imposée de façon quasiment organique », explique Samuel Sommaruga. Et de glisser, au détour de la soirée, l’idée d’un prochain événement autour du rhum et du cigare.
Dans une ambiance à la fois chaleureuse et affirmée, les convives ont partagé un verre et des échanges nourris sur l’avenir de la souveraineté suisse. Si la cause prend ici des accents genevois, le message, lui, dépasse les frontières cantonales : l’indépendance reste un combat d’avenir, y compris dans la capitale mondiale de la diplomatie.