Des enjeux politiques capitaux attendent notre pays ces prochains mois. Lundi 5 août, des personnalités de tous horizons se sont réunies à Lausanne pour jeter les bases d’un combat politique mené à la sauce « welsch ».
« Quelle est la valeur d’un peuple et d’un Parlement dont les décisions sont soumises à l’amende d’autorités étrangères ? » Dès le début de la séance, menée dans le caveau du restaurant Le Vaudois, au cœur de Lausanne, le coordinateur romand de Pro Suisse, Kevin Grangier, a posé le cadre : oui, une question de dignité essentielle pour notre pays se trouve au cœur du combat contre l’accord-cadre 2.0 avec l’Union européenne. Fondée sur une certaine idée de la liberté, la Suisse peut-elle accepter de se jeter volontairement dans la gueule du loup, en reconnaissant la primauté d’un droit étranger sur la volonté de son propre peuple ? Quid de la défense de ses travailleurs ? Quid de la maîtrise de ses frontières ?
Parler local
Conscientes de la gravité des enjeux, des figures politiques et intellectuelles de toute la Romandie sont venues participer à cette séance d’activation du mouvement Pro Suisse en terres francophones. Ce panel de compétences permettra de décliner des questions helvétiques selon la sensibilité propre aux « Welches », au lieu de se contenter de traduire des slogans zurichois dans un français approximatif. Fidèles au poste, les conseillers nationaux Pierre-André Page et Jean-Luc Addor sont venus soutenir la mise en place de ce projet essentiel à la défense de la souveraineté du pays.
Un autre objectif majeur se trouve d’ailleurs au cœur du combat que Pro Suisse pourra désormais mener de manière adaptée aux particularismes romands : la promotion de l’initiative sur la neutralité. Un « oui » permettra enfin de fixer un cadre à ce principe, malmené depuis la fameuse « neutralité active » chère à l’ancienne conseillère fédérale socialiste Micheline Calmy-Rey, jusqu’à sa version actuelle, très otanienne.
La relève est prête !
L’acte fondateur vécu par les participants sera bientôt suivi d’un nouveau moment crucial : la répartition des responsabilités dans la campagne. Mais l’optimisme est de mise. Le directeur de Pro Suisse, Werner Gartenmann, se montrait d’ailleurs particulièrement séduit par le dynamisme des acteurs locaux à la fin des échanges : « C’était un très bon lancement de notre campagne en Suisse romande. Je suis particulièrement heureux de constater qu’il y a beaucoup de jeunes prêts à s’engager pour la démocratie directe, l’indépendance et la neutralité de notre pays. » Il tenait à préciser un point essentiel : la dimension apolitique de Pro Suisse, malgré une affiliation souvent perçue comme proche de l’UDC : « Parmi nos membres, je sais que nous comptons des syndicalistes, des personnes engagées pour la protection des animaux ; nous embrassons un large spectre et nous y tenons. »
– Raphaël Pomey
Plusieurs participants ont filmé des séquences qui seront prochainement diffusées sur nos réseaux sociaux. Restez connectés !