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Pro Suisse sur la reprise du CS par l’UBS: «Le Conseil fédéral fait une fois de plus fi de notre souveraineté!»

Notre pays n’a apparemment tiré aucun enseignement de l’histoire récente ! Bien que la densité de la réglementation sur le marché financier suisse ait été massivement renforcée, manifestement uniquement pour mettre au pas les « petits et honnêtes gens », bien que l’on ait pu analyser les expériences cuisantes faites en Suisse, notamment avec l’ UBS ! , mais aussi à l’étranger, bien que l’on ait réalisé des tests de résistance à grand renfort de publicité, la grande banque Credit Suisse CS a dû être « secourue » dans une action menée de nuit et dans la précipitation. Cette affaire révèle des réalités effrayantes. Premièrement, la Berne fédérale, la Banque Nationale et tous les organes de surveillance responsables comme la Finma ont été défaillants. Deuxièmement, le Conseil fédéral recourt au droit d’urgence, contourne l’État de droit et exproprie les actionnaires. De plus, le fait que le Conseil fédéral ait apparemment de nouveau et en premier lieu réagi à la pression étrangère est extrêmement grave. Il ne se contente pas de violer les principes de l’État de droit en supprimant des droits fondamentaux (propriété), il viole également la souveraineté de la Suisse. En assumant ses responsabilités avec une vision à court terme, la Berne fédérale a sacrifié l’intérêt général du pays. D’une part, la fortune nationale est utilisée pour préserver les emplois bancaires aux États-Unis et en Grande-Bretagne ainsi que pour compenser les erreurs catastrophiques de la direction du CS, d’autre part, le Conseil fédéral livre la souveraineté, la démocratie directe et l’économie nationale de la Suisse à une « banque monumentale » qui est fortement impliquée dans le système financier mondial. Pro Suisse se demande si le gouvernement national et ses experts ont analysé les scénarios de menace qui y sont liés. Les récents événements montrent en effet que même le foyer d’incendie CC n’a pas pu être circonscrit et que le Conseil fédéral finit par se muer en un vulgaire « revendeur de banques » . Le président de Pro Suisse, Dr Stephan constate : « Pro Suisse est inquiet pour l’avenir du pays. De plus en plus, l’action courageuse, indépendante et souveraine cède la place aux intérêts et au chantage de pays étrangers ». Les dossiers de l’UE et de la politique de neutralité témoignent eux aussi de l’incapacité de gestion politique de notre gouvernement. Pour Pro Suisse, il faut donc redoubler d’efforts pour renforcer le nombre de membres, augmenter les moyens financiers pour les campagnes et préparer efficacement la voie des droits populaires, afin que la Suisse ne soit pas complètement réduite à l’état de jouet pour les puissances étrangères.