La Suisse est l’exemple type d’un Etat durablement neutre. Depuis des siècles, la neutralité est le principe le plus important de sa politique étrangère. Elle a opté pour une neutralité armée perpétuelle afin de garantir par ce moyen l’indépendance du pays et de se tenir à l’écart des guerres.
La neutralité est une maxime de l’État qui engage l’Etat. L’individu n’est pas neutre. La Suisse ne connaît pas la neutralité d’opinion. Les citoyens sont libres d’exprimer leurs pensées. Même dans la situation la plus tendue de la Seconde Guerre mondiale, la Suisse a maintenu la liberté d’opinion et de la presse. C’est encore le cas aujourd’hui, avec la guerre entre l’Ukraine et la Russie ou l’organisation terroriste islamiste Hamas. Mais comme je l’ai dit, l’Etat suisse, lui, doit rester strictement neutre.
La Suisse est un État neutre depuis environ 500 ans. Après la défaite des Confédérés à Marignan (1515), ces derniers ont renoncé à leur politique de grande puissance et ont de plus en plus souvent opté pour un « statu quo ». De plus, depuis la Réforme, la division confessionnelle imposait de se tenir à l’écart des conflits européens afin de ne pas mettre en péril la cohésion interne. Au cours de l’histoire, la Suisse est devenue un Etat neutre crédible, respecté et apprécié.
La Berne fédérale travaille à la destruction de la neutralité
La majorité de centre-gauche du Conseil fédéral et du Parlement ne soutient plus la neutralité suisse. La politique étrangère barbotte dans le sillage de l’UE, accompagnée d’une politique agressive des europhiles et partisans à l’adhésion à l’OTAN, contre la neutralité armée, perpétuelle et globale.
Peu après le début de la guerre en Ukraine, Berne a suivi un agenda qui a progressivement détruit la crédibilité de la neutralité. La Suisse, qui agissait jusqu’alors de manière autonome en matière de politique étrangère, s’est dégradée au rang de marionnette des Etats-Unis et de l’UE. Des actions ridicules ont suivi, comme le « voyage » de la présidente du Conseil national Irène Kälin (Les Verts) à Kiev en mai 2022, mis en scène avec un grand battage médiatique, ainsi que l’apparition vidéo du président ukrainien Volodimir Selenski dans la salle du Conseil national pendant la session d’été de la Confédération.
La volonté de Berne de vendre à l’Allemagne des chars de combat Leopard 2 appartenant à l’armée suisse pèse encore plus lourd. Cet échange circulaire comble des lacunes dans l’armée allemande suite à la transmission de chars allemands à l’Ukraine. Du matériel de guerre lourd suisse est ainsi envoyé dans la zone de guerre. Complètement déchaînés et sans aucun soutien démocratique, la direction du Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) et le commandement de l’armée préparent en coulisses et à toute vitesse un partenariat de guerre avec l’OTAN. Ainsi, la Suisse neutre et souveraine glissera tôt ou tard dans un devoir d’assistance qui nous obligera, en cas de crise, à envoyer des membres de l’armée suisse en mission de guerre en dehors de notre propre pays.
à L’initiative sur la neutralité met fin aux bavardages inutiles à Berne
La Suisse devient une servante
La Suisse s’est positionnée en tant que suppôt de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye. Des fonctionnaires suisses doivent effectuer des missions avec la justice, la police et l’armée ukrainiennes dans le but d’élucider les crimes de guerre russes. Des fonctionnaires suisses se rendent sur le front dans des véhicules blindés et sur la base d’une infrastructure de communication ukrainienne. Ils partent littéralement en guerre avec une partie belligérante et veulent clouer au pilori la partie belligérante qu’est la Russie. Dans le même temps, ils ne regardent pas si l’Ukraine respecte ses obligations de droit international.
à L’initiative sur la neutralité empêche de telles escapades !
L’agenda de l’OTAN du tandem « Amherd – Süssli »
La conseillère fédérale Viola Amherd, cheffe du DDPS, veut intégrer notre défense aérienne dans les structures de l’OTAN dans le cadre d’une initiative européenne de défense aérienne (European Sky Shield Initiative). Concrètement, cela signifie que nous plaçons nos forces aériennes dans la structure de commandement de l’OTAN.
Erreurs de raisonnement flagrantes des partisans de l’adhésion à l’OTAN
Dans le dernier numéro de la Revue militaire suisse générale ASMZ – le journal officiel de la Société suisse des officiers – le chef de l’armée Thomas Süssli veut nous expliquer que l’entraînement commun des troupes suisses au sol avec l’OTAN renforce notre propre défense. On ne pourrait plus s’entraîner en Suisse au combat interarmes et au combat urbain. N’est-il pas vrai que l’on doit s’entraîner là où l’on est appelé à intervenir ? Les déclarations du chef de l’armée ne sont pas crédibles et ne sont rien d’autre que des gags de relations publiques pour l’adhésion rampante à l’OTAN qui est en marche.
Les partisans de l’adhésion à l’OTAN font une erreur de raisonnement flagrante. Si un adversaire potentiel se trouve aux frontières nationales de la Suisse, c’est que les choses ont mal tourné dans l’espace de l’OTAN. Dans ce cas précis, la Suisse sera livrée à elle-même. Cela signifie que la capacité de défense et la capacité à durer de l’armée doivent être rapidement mises en place afin que les frontières nationales restent intactes et que la population et les infrastructures critiques puissent être protégées. Si cela n’est pas possible, il faudra au moins défendre à tout prix des terrains clés bien définis.
Mais au lieu d’équiper enfin complètement nos bataillons de chars – ce qui n’est toujours pas fait -, le chef de l’armée et la majorité de centre-gauche au Parlement veulent vendre 25 chars de combat suisses Léo à l’Allemagne. La Berne fédérale cède à la pression de l’étranger. Des arguments absurdes sont proposés : la liberté et la sécurité de notre pays sont défendues en Pologne et en Ukraine. C’est pourquoi on affaiblit notre propre puissance de feu et on n’équipe pas complètement notre armée.
Au lieu de chercher le salut dans l’alliance avec l’OTAN, le DDPS doit enfin remédier aux lacunes persistantes dans l’équipement des troupes de combat. Les lamentations de la Berne fédérale mettent en péril les chances de survie des membres de l’armée et commencent à devenir scandaleuses.
à L’initiative sur la neutralité met un terme aux agissements de l’OTAN au sein du DDPS et du commandement de l’armée.
Le Conseil de sécurité de l’ONU est en contradiction avec la neutralité
Depuis que la Suisse siège au Conseil de sécurité de l’ONU, le diable se déchaîne. Des diplomates suisses de l’ONU fouillent dans le marais des résolutions des grandes puissances et des groupes d’Etats unilatéraux et prennent des décisions qui sont en totale contradiction avec la neutralité suisse.
à L’initiative sur la neutralité met également de l’ordre dans ce domaine.
La neutralité garantit l’indépendance et la prospérité de la Suisse
La majorité de centre-gauche à Berne a déjà causé des dommages considérables. La Suisse a perdu en crédibilité et en respect et s’est mise à l’écart en matière de politique étrangère. La diplomatie de paix traditionnelle et les bons offices de la Suisse ne sont donc plus de mise dans les conflits actuels.
Au lieu de préparer enfin rapidement notre armée à la défense du pays, les dirigeants du DDPS et de l’armée se mettent au service de l’OTAN. Au lieu d’équiper enfin complètement notre armée, la majorité de centre-gauche à Berne vend à l’Allemagne les chars de combat dont elle a un besoin urgent pour ses propres besoins, c’est un véritable acte de soumission.
Nous devons stopper cette adhésion insidieuse à l’OTAN, sinon, nous serons un jour contraints de participer à des guerres étrangères et de déplorer la mort de Suisses sur des champs de bataille étrangers. La situation est critique !
Une Suisse neutre et crédible ne signifie pas que nous, Suisses, ne pouvons pas clouer au pilori les bellicistes et les terroristes, bien au contraire ! Mais la Confédération a une autre mission. Elle doit protéger et promouvoir l’indépendance, la sécurité, la tradition humanitaire, la politique de paix et le commerce ouvert sur le monde. L’initiative sur la neutralité ne limite pas la capacité d’action du gouvernement, elle la renforce.
La neutralité suisse a apporté à notre pays la sécurité, le respect, la prospérité et la crédibilité en matière de politique étrangère. C’est pourquoi nous devons maintenant soutenir de toutes nos forces l’initiative sur la neutralité. Seul l’ancrage des principes de la neutralité garantit que la Suisse reste un pays indépendant, souverain, stable et ouvert sur le monde.
C’est pourquoi, à tous ceux qui ne l’ont pas encore fait, je vous invite maintenant à signer l’initiative sur la neutralité. Récoltez des signatures dans votre entourage et renvoyez-les nous rapidement. Vous pouvez à tout moment commander des feuilles de signatures supplémentaires par téléphone ou en ligne et vous trouverez les indications nécessaires sur notre site Internet : neutralitaet-ja.ch/fr/
Merci beaucoup !