La communauté internationale est en ébullition à la suite de l’annonce des nouvelles taxes douanières. La Suisse n’a pas échappé à la règle et les europhiles déclarent leur amour à une UE salvatrice qui nous tend les bras avec un traité de soumission.
Depuis le 1er août et l’annonce des 39% de taxes douanières, une comparaison attire l’œil : l’UE ne subit des taxes ne s’élevant qu’à 15% ! Argument facile pour les européistes qui voient en cette différence de traitement l’occasion de prêcher pour l’adhésion à la grande Europe. Cette dernière nous tend les bras avec une nouvelle série d’accords, alors pourquoi hésiter ?
La Suisse ne doit pas céder, et ce, pour de nombreuses raisons. En effet, ce n’est ni la bureaucratie européenne ni les juges étrangers qui nous sauveront des taxes douanières. L’UE s’est entièrement soumise à Trump pour obtenir cette réduction : elle y a laissé sa souveraineté et sa crédibilité diplomatique ! La Suisse doit-elle se soumettre à son tour et monter à bord du navire qui sombre ? L’Union Européenne, ses hordes de juges, ses accords et ses tribunaux sont-ils plus bienveillants ? Rien n’est moins sûr, nous devons donc donc rester maîtres de notre destin.
La Suisse, pour garantir son intégrité et sa souveraineté, doit se comporter comme Ulysse et se montrer rusée. Il ne sera pas aisé de naviguer entre le gouffre des taxes et la poigne bureaucrate bruxelloise. Cependant, mieux vaut passer proche du gouffre que de se faire happer et déchiqueter par les normes et les interdictions bureaucratiques.
Protégeons notre liberté, ce n’est pas en confiant la barre du navire à l’un des monstres que nous arriverons à bon port, seule la boussole de la neutralité le fera : Non à la soumission à Bruxelles !

Kevin Grangier,
coordinateur romand de ProSuisse