Source: VBS
Lauterbrunnen, 23. Août 2024 – La direction politique du Département de la défense (DDPS) poursuit à grande vitesse la coopération militaire avec l’OTAN et l’UE. Cette semaine, la majorité du Conseil fédéral a décidé, sur proposition de la cheffe du DDPS, la Conseillère fédérale Viola Amherd, de participer à deux programmes du projet de défense de l’UE PESCO (Permanent Structured Cooperation). La Conseillère fédérale Amherd a déraillé dans la politique de sécurité et de neutralité en s’appuyant sur la majorité du Conseil fédéral.
Sans consultation parlementaire et sans aucune légitimation démocratique accordée par le peuple suisse, elle fait entrer la défense nationale suisse dans les structures de l’OTAN et de l’UE de manière contraire à la neutralité. La déclaration de Mme Amherd selon laquelle la coopération internationale garantirait la capacité de défense de la Suisse est totalement invraisemblable. Il faut plutôt s’attacher en premier lieu à rétablir la volonté de défense de la Suisse. Cela permettra d’augmenter la disposition du peuple suisse à faire des sacrifices financiers et personnels pour redonner à l’armée suisse un niveau crédible. En d’autres termes : La Suisse doit faire ses devoirs elle-même avant de discuter d’une quelconque alliance. Déléguer la défense à d’autres est une erreur dangereuse !
En dépit de l’affirmation totalement infondée selon laquelle la coopération militaire avec des alliances militaires est compatible avec la neutralité, la Suisse se décrédibilise en matière de politique étrangère et détruit son rôle de médiatrice de la paix et de pionnière de l’aide humanitaire. Elle risque de perdre sa sécurité et d’être perçue comme un pays belligérant. Pro Suisse s’étonne que ce soit précisément la gauche, qui jusqu’à récemment voulait supprimer l’armée suisse en l’ « affaiblissant financièrement », qui soutienne la belligérance commune avec l’étranger.
Pro Suisse attend des parlementaires et des cadres supérieurs de l’armée qu’ils s’engagent de manière convaincante en faveur de l’augmentation des effectifs de l’armée et de son équipement complet. Le temps de se cacher est définitivement révolu pour les responsables de la sécurité de la Suisse.
De plus, Pro Suisse est convaincue que seul un oui à l’initiative sur la neutralité permettra de mettre un terme aux agissements antidémocratiques et dangereux de la Berne fédérale en matière de politique militaire.