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« Un mauvais plat réchauffé ».

Bruxelles impose sa loi, la Berne fédérale capitule et le peuple suisse est censé se taire et payer.

Un mauvais plat réchauffé ou, traduit littéralement de l’allemand, « du vieux vin dans de nouvelles outres ». Cette citation familière est tirée d’une parabole du Nouveau Testament. Le même vieux vin est réembouteillé. Le frelatage du vin – c’est ainsi que l’on désigne la falsification du vin – est punissable. A raison, car personne ne veut être dupé.

Lorsque nous discuterons d’un prétendu nouvel accord avec l’UE dans les semaines et les mois à venir, cette comparaison ne sera certainement pas tirée par les cheveux. En effet, il semble déjà clair aujourd’hui qu’aucun progrès n’a été réalisé sur les questions institutionnelles importantes. La reprise du droit étranger demeurera donc et si nous la refusons, nous serons sanctionnés. Voilà qui nous rappelle l’histoire de Guillaume Tell, qui ne voulait pas saluer le chapeau du bailli Gessler et qui a été puni d’un gage qui aurait pu être fatal à son fils. Certes, nous n’avons plus d’arbalète à portée de main pour nous défendre, mais nous pouvons le faire par le biais de notre bulletin de vote.

Un tel accord colonial entraînerait la soumission de notre Suisse et de nos valeurs. Notre démocratie et notre participation directe seraient méprisées. Nous nous soumettrions à l’UE. Nos libertés seraient anéanties par la bureaucratie bruxelloise. Notre neutralité, si gravement mise à mal, serait définitivement enterrée. L’immigration, non contrôlée et croissante, dans notre État social, au détriment de notre population, sera encore plus importante.Les Etats de l’UE, fortement endettés, sont sur le point de capituler en raison de leurs faiblesses économiques et politiques. Les paiements récurrents de plusieurs milliards de la Suisse, réclamés par l’UE, y seraient les bienvenus.

Si les milieux politiques ne parviennent pas à un meilleur résultat après avoir mené apparemment plus de 140 cycles de négociations, alors il faut clairement mettre un terme à cette mascarade. Abraham Lincoln, le président américain, le disait en ces termes : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. »

Luttons pour nos valeurs et stoppons la mascarade de la Berne fédérale et de la Bruxelles bureaucratiques par un NON massif.

C’est pourquoi il faut voter NON au traité de soumission à l’UE et NON à l’assujettissement 2.0 au Bailli Gessler.  Nous refusons :  D’OBÉIR, DE PAYER ET DE NOUS TAIRE.

Ueli Maurer,
ancien conseiller fédéral